Relations France-Namibie

 RELATIONS FRANCE NAMIBIE

 

 Un soutien historique

La France a été aux côtés de la Namibie pour son accès à l’indépendance et à la liberté et l’a accompagnée dans tous ses efforts de développement depuis 1990.

L’amitié forte et ancienne qui sous-tend la relation bilatérale avec la Namibie repose en effet sur le soutien français au peuple namibien pour conquérir sa liberté et notamment l’engagement officiel pris dès 1981 par la France de soutenir le droit inconditionnel de la Namibie à l’indépendance et l’ouverture concomitante d’un bureau de représentation de la SWAPO à Paris

 Une présence culturelle importante

Outre l’Alliance Française présente depuis 2010 à swakopmund, Le Centre Culturel Franco-Namibien (CCFN) a été crée en 1991 par un accord intergouvernemental. Il a rejoint en 2000 sa localisation définitive, un nouveau bâtiment construit sur subvention du Gouvernement français qui est l’une des créations architecturales les plus marquantes et originales de la capitale namibienne. Sa localisation au cœur de la capitale et son dynamisme sont un outil essentiel et un atout irremplaçable en termes d’image et d’influence.

Cette structure bi-nationale, de droit local, subventionnée par le Gouvernement français, a pour mission première de mettre en place les projets de coopération entre la France et la Namibie dans les domaines culturels et artistiques, son action pouvant être étendue à tous les domaines de coopération.

LE FONDS SOCIAL DE DEVELOPPEMENT (FSD)

Le FSD est un outil de coopération adapté aux composantes spatiales et sociales namibiennes dans ce pays jeune sur le plan institutionnel. Souple d’utilisation, la dimension multi-sectorielle de ce fonds permet d’entreprendre des actions de coopération proches de certaines communautés défavorisées, rurales (San, Himbas, Topnaar) ou par problématique (femmes notamment violence domestique, orphelins, handicapés, droits de l’Homme). En 2009 et 2010 de nouveaux projets ont été mis en place portant sur les secteurs de la gouvernance et de l’action culturelle.

Les choix des priorités thématiques et des projets sont effectués en partenariat avec la Commission Nationale de Planification (NPC), chargée de la mise en place de plans quinquennaux de développement et de réduction de la pauvreté en Namibie.

L’accord pour le plus récent des FSD mis en place en Namibie, d’un montant maximal indicatif de 1M €, a été signé en septembre 2007 avec la NPC.

Ce FSD s’est achevé en mars 2011, il a permis la mise en œuvre de 35 projets. Au total 842.940 Euros ont été engagés.

 LA STRATEGIE DE L’AFD EN NAMIBIE

Le groupe de l’AFD est autorisé à intervenir en Namibie depuis l’indépendance de ce pays en 1990. La Namibie a bénéficié d’une importante mobilisation des partenaires extérieurs au lendemain de son indépendance et les autorités namibiennes sont habituellement très réticentes à emprunter auprès des bailleurs de fonds.

Les projets de l’AFD se sont jusqu’à présent concentrés dans les secteurs des infrastructures et de l’environnement. Actuellement, les priorités d’intervention sont la modernisation du secteur éducatif et les infrastructures dans les secteurs de l’énergie,des transports et de l’eau.

Quant à PROPARCO, elle construit sa présence en Namibie au travers de 5 types d’intervention :

  • Apporter des ressources financières longues et/ou subordonnées aux systèmes bancaires
  • Accompagner le développement des entreprises et utiliser l’effet de levier des fonds d’investissement
  • Financer les infrastructures indispensables à la croissance
  • Soutenir le financement des institutions de microfinance
  • Accompagner techniquement ses partenaires
  • Le suivi, pour l’AFD comme pour PROPARCO, est assuré à partir de l’Agence de Johannesburg.

  PROJETS

L’AFD a octroyé deux prêts à la Namibie en 1996 (3,5 millions d’euros pour l’approvisionnement de Windhoek en eau potable) et en 1998 (5,3 millions d’euros pour le doublement de l’interconnexion électrique avec l’Afrique du Sud).

L’AFD a signé en décembre 2008 une convention de prêt avec la compagnie nationale de production d’énergie, Nampower pour le financement à hauteur de 35 millions d’euros d’un projet d’interconnexion régionale (Namibie-Zambie) dans la région de Caprivi. Le groupe AFD est également intervenu dans le financement de l’usine de dessalement à Erongo, à hauteur de 40 millions de dollars US (dont 30 millions pour Proparco et une sous-participation de 10 millions de l’AFD). L’eau produite (20 millions de m3 par an extensibles à 45 millions) par l’usine de dessalement sera vendue pendant les 12 premières années d’exploitation à la mine d’uranium de Trekkopje. À terme le projet permettra de contribuer à augmenter les rares ressources en eau de la Namibie.

Par ailleurs l’AFD assure la gestion financière de deux projets du Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM). Ces projets sont à l’initiative des services de coopération du Ministère des Affaires Etrangères et Européennes qui assurent également le suivi de leur mise en œuvre. Le projet d’appui à la « commission du fleuve Orange/Senqu » a pour objet son renforcement institutionnel et l’appui à l’élaboration de stratégies d’économie et de l’eau et de protection de l’environnement. Le FFEM apporte également un appui financier à hauteur de 1,4 millions d’euros au réseau des conservatoires qui a pour objet la restauration et la gestion de la biodiversité végétale et animale au bénéfice du développement des communautés locales par le biais du tourisme et de la chasse raisonnée.

D’autres interventions de l’AFD en Namibie ne sont qu’au stade de l’identification. Le groupe AFD est en contact avec les autorités namibiennes et d’autres bailleurs de fonds sur un certain nombre d’opérations d’infrastructures dans le secteur portuaire et de production d’électricité hydraulique. L’AFD cherche également à intervenir via son outil ARIZ dans le secteur bancaire et l’appui aux PME namibiennes.

 Coopération culturelle, scientifique et technique

Lors de la visite de M. Bockel, Secrétaire d’Etat à la Coopération et à la Francophonie, un Document Cadre de Partenariat (DCP) avait été signé le 12 septembre 2007, concrétisant la volonté de la France de s’engager aux côtés de la Namibie (octroi de dons et prêts concessionnels sur 5 ans pour un montant indicatif situé entre 113 et 130 M€).

Si la promotion de la diversité culturelle (le Centre culturel Franco-Namibien en est devenu l’instrument de référence) et l’enseignement du Français constituent deux domaines d’action traditionnels de la coopération française, la France est intervenue aussi, ces dernières années, dans le secteur de la gouvernance : accompagnement de la décentralisation, formation de l’administration, coopération policière, soutien à l’Ombudsman namibien. Ainsi, nous avons apporté un appui décisif à la création du NIPAM (Namibian Institute of Public Administration Management), école de la fonction publique namibienne.

L’AFD intervient en Namibie depuis 1996. Elle a participé en 2008, aux côtés de la BEI, de la KfW et de l’UE, au financement de l’interconnexion régionale du couloir de Caprivi qui relie les réseaux électriques de la Namibie et de la Zambie, à travers un prêt de 35 M€.

L’AFD a à nouveau été sollicitée pour apporter un nouveau financement (50 M€), aux côtés de la BEI. L’objectif du projet sera de financer les infrastructures de transmission pour minimiser le déficit d’électricité qui menace l’économie du pays, et d’assurer une meilleure transmission de l’électricité, notamment de l’énergie hydroélectrique en provenance de Zambie, vers les centres de consommation namibiens. Le projet visera également à accompagner NamPower dans sa recherche d’une meilleure efficacité énergétique et d’une gestion accrue de la demande.

Le projet est actuellement en cours d’instruction, avec une présentation aux instances de décision de l’AFD en 2014, en fonction du calendrier de Nampower.

L’AFD a octroyé une garantie de portefeuille ARIZ à la FNB, fin 2010, qui est aujourd’hui engagée à plus de 2,5 M€. Le renouvellement de la garantie de portefeuille est en cours de négociation avec la FNB. En outre, une première garantie de portefeuille est en instruction avec la Bank of Windhoek.

Le Fonds français pour l’environnement Mondial (FFEM) finance à hauteur de 1,4 million d’euros un projet de 12 millions d’euros sur l’évaluation de la biodiversité, l’introduction et la translocation de faune. Il appuie également la Commission du Fleuve Orange (ORASECOM) avec 1,5 million d’euros.

 Des relations économiques en pleine croissance

Bien qu’il existe entre les deux pays une convention fiscale et un accord de protection des investissements (voir accords et traités), les échanges commerciaux représentent des montants relativement modestes.

La Namibie importe principalement de France des machines et équipements industriels, de la minoterie, des véhicules et des produits pharmaceutiques. Le montant des importations namibiennes (exportations françaises vers ce pays) a atteint 20,5 millions d’euros en 2011, contre 18,8 en 2010, 22,9 en 2009 et 10,2 en 2008 (sources françaises). Il peut varier substantiellement lors d’un gros achat d’équipement (aéronef par exemple).

Dans les services, il faut noter le développement des flux de touristes français en Namibie qui sont passés en quelques années de 9.959 en 2005 à 17.039 en 2010 (soit + 71 %).

Elle exporte en France principalement des produits de base (poissons, fruits, viandes), et de temps à autre de l’uranium mais pour des montants alors très conséquents qui expliquent ces années là de très fortes variations et, par voie de conséquence, un déficit commercial bilatéral de la France. En 2011, les exportations namibiennes vers la France (importations françaises de ce pays) se sont élevées à 85,7 millions d’euros, contre 200,5 en 2010, 56,5 en 2009 et 19,5 en 2008 (sources françaises)

es entreprises françaises abordent en général le marché namibien via leurs filiales sud-africaines. Depuis 2009 certains éléments, à l’échelle du marché namibien, méritent d’être notés : Eurocopter pour la police namibienne, Thalès pour un marché concernant la surveillance du trafic aérien, Alstom dans le cadre d’un consortium avec une firme autrichienne pour une quatrième turbine complétant l’unique centrale hydraulique du pays (Ruacana).

Sont représentées localement : AGS, Air Liquide, Bureau Veritas, CMA-CGM, Colas (bitume), SDV-Bolloré Africa, Maurel et Prom, Vinci, Eurocoptère, Thales, Bouygues, Mobilitas, Logistics, Total (distribution), Veolia (traitement des eaux) AREVA., Livingstone Mining

D’autres entreprises ont remporté également des appels d’offres depuis une base française : Airbus, Dassault , Oberthur.